jeudi 25 septembre 2008

CalédOniste

Bonjour à tous,


Déjà 1 mois depuis le dernier post... le temps passe très vite. On le sent bien ici puisque les jours rallongent vite : c'est le printemps depuis le début de la semaine ! Malheureusement, le temps n'est pas au beau. Aujourd'hui, il a plu abondamment et comme la mine se trouve en montagne (300 m d'altitude environ), nous étions dans les nuages :



Sur la photo, mon pick-up de chef de chantier et ma pelle. Condamnée à l'inactivité à cause de la météo (merci météo France !). Entre la météo et les contraintes sociales/syndicales (le climat est à ce sujet assez particulier ici ! on est jamais loin de ce que l'on pourrait appeler en métropole un conflit dur) le chantier n'avance pas au rythme que j'espérais. Malgré tout, quand il fait beau, les choses progressent vite. Les bassins sur lesquels je bosse se vident, on commence à déplacer des routes, ouvrir des accès... C'est très intéressant, j'apprends plein de truc sur les pelles mécaniques, les bulldozers et les camions...



A part le boulot, tout va bien ! J'essaie de profiter au maximum du pays dont voici quelques souvenirs :



Rando sur les crêtes qui forment l'épine dorsale de l'île : à gauche la mer de Tasmanie, à droite l'Océan Pacifique...






... vues de l'intérieur des terres : une montagne pas encore pelée pour le bénéfice des metallurgistes avides de Nickel, une masse rocheuse épargnée par l'érosion qui semble échouée sur une forêt de Niaoulis ...





... la côte Ouest à contre jour et en fin de journée...


... la brousse depuis le col d'Amos (un des passages jeepable (et C3-able) entre la côte Est et la côte Ouest).

Comme vous le voyez,je me ballade pas mal et ma petite citroën blanche (ça me change pas trop de ma saxo...) ne démérite pas ! Pourtant les routes ne sont pas excellentes (à part la RT1 Route Territoriale 1 qui longe toute la côte Ouest)) et souvent mal (voire pas du tout) revétues. Mais les paysages qu'elles dévoilent compensent. Ma préférée, celle que je prends tous les jours : la piste qui monte à la mine. Le soir, je descends vers 16h et la vue sur les reliefs qui vont se jeter dans le lagon est magnifique sous la lumière rasante de la fin de journée...




Dans les nouveautés de la semaine passée, ma première CO de l'hémisphère Sud ! Un Orient'show organisé à Nouméa. C'est comme un sprint en encore plus reserré : toutes les balises sont visibles depuis les tribunes, les manches sont ultra-courtes (5 à 7 min) mais la lecture de la carte doit être fine tant les balises sont reserrées (d'autant plus qu'il n'y a pas de code sur les balises pour valider la lecture...) et eventuellement difficiles d'accès (dans le labyrinthe qui est assez rigolo).



Chaque manche se court sur un parcours de 8 à 12 balises (souvent en étoile autour du labyrinthe, ce qui permet d'y revenir souvent). Sympathique mais un peu mou... ça trainait tellement entre les manches que je n'ai pas pu participer aux dernières manches etant donné que j'avais la route de retour à Koumac à m'appuyer. Mais ça été l'occasion de nouer des contacts avec le club. La prochaine course (plus conventionnelle) a lieu dans trois semaines. La brousse locale va me changer de la Forêt de Fontainebleau !

Enfin comme Mercredi était férié (155e anniversaire du rattachement de la Nouvelle Calédonie à la France), je me suis offert un baptème de plongée dans le lagon (qui est maintenant inscrit au patrimoine mondiale de l'UNESCO). Malheureusement, je n'ai pas de photo. Mais c'est réellement magique. Outre les sensations de la plongée avec des bouteille que j'ai découvert à cette occasion, c'est vraiment un plaisir pour les yeux : pleins de poissons tropicaux, de coraux différents, de toutes les couleurs, des gros poissons, des petits et même (un peu plus flippant) des requins... Un grand moment !

Voilà, voilà... Merci à ceux qui ont eu le courage et l'abnégation de me lire jusque là ! Je vous souhaite une bonne fin de journée et vous dis à très bientôt

Bisous

Alain

mardi 23 septembre 2008

I Bergen

Jeg snakke ikke Norsk men jeg vil snakke Norsk.
Eh oui pour l'instant ma maîtrise du Norvégien n'est pas très avancée mais je suis sûr de progresser dans les semaines qui viennent!

Voilà donc environ un mois que je suis arrivé à Bergen et voici enfin les photos très attendues de la ville et de ses alentours.

Mais commençons par présenter la ville. Bergen est la deuxième ville de Norvège avec 248 000 habitants et se situe sur la côte ouest du pays. Elle a la réputation d'être la ville la plus humide d'Europe avec 2250 millimètres de pluie par an (une donnée pour mon collègue météorologue). A titre de comparaison Brest reçoit 1100 mm de pluie par an! Les photos ensoleillées que je vais vous présenter ont donc de la valeur!

Ces célèbres maison de couleurs constituent le Bryggen, quartier de maison en bois qui vaut à Bergen son classement au patrimoine mondial de l'humanité.
La ville est entourée de sept montagnes (De syv fjell). Cette photo montre les luxueuses maisons installées sur les contreforts de Floyen.Il arrive cependant que le ciel se fasse plus menaçant mais Bergen vu d'en haut a toujours autant d'allure.Les habitans de Bergen sont fiers de leurs montagnes et tous les ans à l'occasion d'une course de 35 km ils se font un plaisir de les visiter tour à tour. Le sommet est constitué par le Mont Ulriken (634 m) :Mais je ne saurais vous faire croire que le seul intérêt de Bergen est ses montagnes (Norvégiennes mises à part bien sûr, j'anticipe le commentaire de Ludo). Les rues de la ville sont très sympas bordées de maison en bois Mais comme je les aime bien ces montagnes, je terminerai par le sommet de la commune de Bergen (Gullfjell). Vous avez ici un court aperçu de la ville de Bergen. Il va sans dire que le meilleur moyen de découvrir la ville plus en profondeur est de faire le déplacement. Vous êtes les bienvenus, seuls ou accompagnés, pour un week-end ou plus. N'hésitez pas à passer!

Mais comme Bergen est aussi la porte d'entrée des fjords, je terminerai par un petit entrainement pour vous permettre de vous familiariser avec l'environnement norvégien :
Alors Fjord ou pas?
Un coup à boire à Bergen à la première ou au premier postant un commentaire avec sa réponse.

A bientôt sur la toile. Avant bien sûr de se revoir à Noël. (Mini-Gallouproute?...)

Vincent

dimanche 7 septembre 2008

Les chroniques du 11ème

Voici les chroniques du plus glorieux régiment ayant servi la France, qu'elles servent d'exemple aux jeunes pu-la-pisse.

Ouvrez le ban.
Épisode 100 : la dissolution.

1er septembre de l'an 2008, après avoir servi avec honneur et fidélité, le glorieux 11ème Schmoul est dissout.

Chacun de ses membres, après avoir été chaleureusement remerciés, s'est vu promu au rang de sous-lieutenant. Toutefois malgré l'émotion et les honneurs aucun de ses vigoureux soldats n'est dupe : cette dissolution est avant tout politique. Elle est la cause d'un profond malaise au sein l'état major qui, se souvenant trop bien du coup d'état du 18 fructidor an V, craint la force de cette troupe d'élite sur-entrainé. Sans l'intégrité de son chef, répondant au sobriquet de « Crôtal », elle aurait pu balayer le gouvernement et les troupes régulières en quelques jours et instaurer la loi martial sur le pays.

La mine sombre, les anciens soldats se séparent. « Où vas-tu aller maintenant? » demande, avec l'accent de Rodez, l'un d'eux à son camarade, « Je ne sais pas. Je vais changer d'horizon je pense. Peut être la Norvège. » répond ce dernier. Ils se serrent la main, se lancent un dernier regard puis partent, le sac sur le dos. Leur regard est dur comme l'acier, il s'y reflète les combats endurés, les longues courses au soleil, les infiltrations hivernal ski au pied ainsi qu'une profonde tristesse causé par la séparation de ceux qui ont vécu ensemble.

Fermez le ban.


Ouvrez le ban.
Épisode 101 : retour à la vie civil.

7 septembre de l'an 2008, ramené à la vie civile depuis une semaine les anciens membres du 11ème ont rejoint leurs nouvelles habitations. Certains sont restés en France, d'autre sont partis à l'étranger. Tous noient leur désœuvrement dans l'alcool.

Le Crôtal, certainement le plus affecté par cette séparation, est parti le plus loin possible du pays. Tel les anciens forçats il a rejoint la nouvelle Calédonie. Mais la nostalgie ne peut le quitter puisque même les plus banales statues lui rappelle ses anciennes troupes. Pis, il pense sans cesse au danger encouru par la France : que deviendra le pays s'il est attaqué et que le 11ème, dissout, éclaté au quatre coin de la planète, n'est pas là?

Le respo-bar, Goulou a rejoint les territoires outre-mer où son sexe servirait de moule (et non pas le contraire) à la prochaine fusée Arianne. Sirgue, spécialiste informatique et pingouinologue du régiment, est reparti pour le sud où il se vend comme mercenaire pour un compagnie pétrolière. La Vionne, dit aussi le Prez, est parti dans le grand nord européen pour suivre une spécialisation supplémentaire sur les techniques de combats en milieu enneigé. La Norme, responsable des comptes du régiment, infiltre l'état français pour influer sur les gouvernement et reformer le 11ème. Duke, spécialiste en ratata, est resté en France, où son expertise technique est mise à profit pour construire des bâtiments de guerre pour marins (grecs) sodomites. Groumain se perfectionne en technique de construction. MathieuChe, desespéré par la déroute du bifin et la dissolution du 11ème, continue à perdre ses cheveux. Ludo, faute de mieux, a enfilé cravate et costard (ceci dit c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité). Enfin Thach N'Guyen (EV de combat du régiment) a promis de me tuer si je révélais son occupation secrète actuelle. Quand à moi, exilé en nouvelle France, je rédige les chroniques du régiment (quel gueux ce chroniqueur!) en me saoulant au whisky.

Fermez le ban.