mardi 17 février 2009

EnCOre une fois !

Un décor de rêve ...

de l'action à couper le souffle ...

des voitures de folie ...

... deux héros que le monde nous envie, c'est bientôt sur vos écrans ...

Mayotte II, le retour !!!!!!!!!!!!!!!

... enfin dès que nous aurons Internet quoi ...

dimanche 30 novembre 2008

Mon premier COntrat !

Chers Amis,
en fin je contribue aussi à la vie du Blog avec ma nouvelle. J’ai signé il y a une semaine mon premier contrat :). Je pars au debout de Janvier pour une thèse au Pennsylvania State University, Energy and Mineral Engineering department . L’attente a été bien énervante donc maintenant je suis très contente ! Je ne sais pas encore de ce que je vais m’occuper mais j’espère de quelque chose de renouvelable :)

Ci-dessous je vous montre quelque photo de la fin de septembre. J’ai fait un tour à vélo suivant le rives de la Drave (en allemand : drauradweg) avec quelque détour pour visiter les lacs de la Carinthie. Si vous en avez la chance je vous le conseille. Nous sommes partis de Toblach en Italie et nous sommes arrivés, traversant le sud de l’Autriche, jusqu’à Maribor en Slovenie : sis jours et 460 km avec tous le bagages sur le vélo… c’est lourd ! S’il ne pleut pas c’est romantique. Le parcours est simple jusqu’à la frontière avec la Slovénie (même sans aucune entrainement, mon cas) et en Autriche ils sont très bien organisés pour les vélos !





J’aimerai bien vous revoir avant mon départ mais je ne crois pas ça va être possible :(
Merci à tous pour les nouvelles.
Gros bisous, je vous embrasse.

lundi 10 novembre 2008

Ca y est j'ai fait une CO !

Certes le jeu de mot est pauvre, mais il convient bien à la situation. Voyez plutôt :



Pour la petite histoire la carte est entre le lac d'Hourtin et l'Océan. Le doux murmure des vagues y est ponctué du moins doux canardage en règle des chasseurs du coin. Le terrain se rapproche de celui de Fontainebleau, les rochers en moins. Et, cerise sur le gâteau, Florence est aussi venue courir ! Elle a eu droit à une initiation en règle et ça lui a plu (hum ... pas de blagues graveleuses s'il vous plaît !). La bière de récupération prise sur la plage a achevé de la séduire !

J'ai en outre le plaisir de vous annoncer que je cesserai d'être inutile à partir du 2 février prochain, date à laquelle je deviendrai officiellement ingénieur méthodes dans la prestigieuse entreprise Dodin Campenon Bernard, constituant le pôle Grands Travaux de Vinci Construction France. Ladite entreprise ayant son siège à Toulouse, je me prépare à y prendre mes quartiers. J'ai d'ores et déjà acquis la panoplie complète du Stade Toulousaing, et j'achèterai sous peu un paillasson renforcé et antiseptique pour lutter contre les déjections canines. Et comme Florence devrait elle aussi trouver son bonheur à trifouiller des tomates chez Syngenta, je suppose que nous devrions pendre des crémaillères l'année prochaine dans la ville rooose !

Enfin, et surtout, j'ai trouvé de quoi occuper notre mois de janvier. Vous ne devinerez jamais donc je vous donne un indice :

Départ le 2 janvier de Lyon, retour le 23, je suis en train de finaliser le programme, et je peux d'ores et déjà vous assurer que je repasserai sur les lieux de mes exploits passés, de manière à vous ramener des heures de vieux-chouffisation massive. Gare !!

Sur ce j'espère que tout va bien pour vous, et qu'on se reverra bientôt, sur Toulouse ou ailleurs !

mercredi 22 octobre 2008

déCOllage..... ou pas....

Je vous l'avais annoncé il y a plus d'un mois déjà : "dans 3 semaines [normal...] si vous êtes sâges, un aperçu d'un décollage Ariane"... Sages, vous l'avez été, mais ce n'est pas le cas de tout le monde : Astra (opérateur EUROPEEN de satellites, filiale de l'opérateur SES, 1er opérateur télécom de satellites au monde) a annulé, à 3 semaines du décollage, sa commande de lanceur, en annonçant gentiment "ha ben finalement on va lancer notre satellite sur une fusée Proton" (RUSSE).

Bref, il s'en est fallu de peu, mais vous avez manqué la retrospective d'un moment inoubliable...

En conséquence, le tir en question (initialement programmé pour la mi-octobre) est reporté en décembre, et au train où vont les choses, qui sait si nous serons encore là pour y assister!

Vous allez donc avoir droit à une petite visite en notre compagnie du CSG (Centre Spatial Guyanais), suivi par la rétrospective du vol 184!



Après un mois d'une campagne toujours aussi éprouvante pour le personnel de la base (sauf, bien sûr, les stagiaires épargnés que nous sommes), Ariane 5 a enfin décidé de quitter le plancher aux vaches... Pendant ce temps, Emmanuelle et moi-même jouions bien notre rôle de spectateurs : le 6 août, déjà, nous avons profité de nos heures de travail pour visiter en touristes le CSG (Centre Spatial Guyanais). Cette visite était indispensable pour elle qui devra ensuite le faire découvrir aux enfants par le biais du site Internet. Quant à moi... Disons qu'après 3 mois de stages déjà bien passés, c'était surtout l'occasion d'aider le car de touristes à répondre aux questions. Bizarrement, notre guide, n'a pas manqué de deviner que je travaillais là...


Après une heure dans la salle de contrôle (que vous reverrez plus tard, dans l'effervescence de la chronologie de décollage!), nous sommes sortis faire un tour sur les différentes installations :

Tous d'abord celle qu'on ne présente plus, Ariane 4, qui a effectué 116 vols, dont 113 succès et seulement trois échecs! Son pas de tir attend tranquillement le recyclage :
Pas de tir Ariane 4


Ensuite, Vega, la demie-fusée qu'on préfère ne pas présenter trop longtemps (pour l'histoire nos compatriotes, et néanmoins amis, italiens se sont dit qu'ils allaient essayer de faire comme Ariane 3 ou 4, mais en plus petit, et en réinventant tout ce qui a déjà été inventé des années auparavant...) :

Pas de tir Vega

Et pour finir, le pas de tir de la majestueuse Ariane 5 :

Pas de tir Ariane 5

Nous avons ensuite fait un bref passage au CDL (Centre De Lancement). C'est là où Arianespace "pilote" Ariane 5 jusqu'à l'instant fatidique dit "H0", où le premier moteur est allumé. Notez la vétusté des installations, comparées à celles du CNES en salle Jupiter 2 que vous verrez bientôt... Et dire qu'on envoie des satellites dans l'espace avec =C3=A7a...

le CDL 3

En chemin, nous avons même croisés quelques ingénieurs : ils sont tellement impressionnants quand ils travaillent...

Karine et Jean-Louis au CSG

(Il s'agit en fait de Karine et Jean-Louis, deux stagiaires d'Arianespace que nous connaissons bien)

Quelques jours plus tard, nous nous sommes rendus à nouveau aux ELA (Ensembles De Lancements), c'est à dire là où se situent les pas de tirs des fusées, afin d'assister au "transfert BAF-ZL", c'est à dire le moment (qui dure 1h30 quand même...) où la fusée Ariane 5 est transportée du B=C3=A2timent d'Assemblage Final (BAF) à sa Zone de Lancement (ZL, forcément) à J-1.

L'occasion de tester les capacités de mon nouvel appareil photo (que, j'ai reçu à mon anniversaire, et qui m'a été livré via les bagages de Manue) :

P1000894.JPG
(Ariane 5 sortant du BAF)

Ariane 5 tractée avec sa table
"Ariane 5 sur sa table de lancement"

Observer le minuscule camion qui tracte la table de lancement (qui fait dans les 1500 tonnes) : avec ses 16 vitesses, il peut faire des pointes à 6km/h! Tout de même!
C'est les dernières heures qu'Ariane passe avec nous, sur le sol de la Guyane... une trentaine d'heures plus tard, elle aura commencé sa course hors de l'atmosphère...

Frédéric pendant le transfert BAF-ZL

Jeudi 14, c'est le grand soir, enfin. Pour le décollage, nous étions tous les deux dans la salle Jupiter 2 : moi en tant que spectateur, et Emmanuelle... en tant que Relations Publiques!

Manue qui fait des Relations Publiques

Les écrans sont tous au vert (c'est bon signe, au moindre voyant rouge tout s'arrête):

verts sur la chrono

Le temps passe... le décompte approche... Vulcain II (le moteur central) commence à chauffer! Bien sûr, nous suivons tout en direct sur le MIO (Mur d'Image Opérationnel) :

écrans MIO, Vulcain II

Et, fort heureusement, à H0-1minute, les portes de Jupiter 2 s'ouvrent, pour nous laisser voir le décollage de l'extérieur...

décollage V185
décollage V185, trainée


Quelques trente minutes plus tard, les deux satellites sont lâchés, mise en orbite parfaite, la salle de contrôle peut enfin fêter ça : direction la salle des fêtes et sa piscine! (les commentaires, d'ailleurs, n'iront pas plus loin que H0+30minutes, la suite des évènement étant difficilement racontable).


Jupiter 2 applaudissements


Je finirai ainsi par cette vidéo, que je vous invite à visionner tranquillement, dans le calme, pour ne pas dire le recueillement...








Ariane 5 ECA Blast Off with AMC-21 and SUPERBIRD-7

mercredi 15 octobre 2008

On irra, ou tu voudras quand tu voudras...

... et on s'aimera encore même quand l'amour sera mort. Vient ensuite des référence aux aquarelles de Marie Laurencin, sur lesquelles je ne disserterai pas car elles nous éloignent du sujet qui est, vous l'avez deviné, rien moins que l'été Indien!

Le temps d'une fin de semaine, allongée par la célébration de l'action de grâce, nous avons laissé à Montréal la crise financière mondiale et l'optimisation des réseaux de transport en commun, pour rejoindre un châck (lire chalet) situé dans un océan forestier, devenu flamboyant par la force des choses. D'ailleurs je conduisais une voiture rouge, c'est vous dire. Notre position, bien que peu stratéqique, au bord d'un lac et contre une colline, c'est révéllee être un bon spot, comme l'illustre les images suivantes.





Du reste vous vous doutez bien qu'à sept dans un chalet nous n'avons pas uniquement enfilé des perles ... nous avons aussi fait des château de cartes (ho beng).




Bon j'arete de vous niaiser, on a aussi fait le party... enfin sauf les plus fatigués!



Je vous embrasse tous très fort depuis le Canada!

jeudi 25 septembre 2008

CalédOniste

Bonjour à tous,


Déjà 1 mois depuis le dernier post... le temps passe très vite. On le sent bien ici puisque les jours rallongent vite : c'est le printemps depuis le début de la semaine ! Malheureusement, le temps n'est pas au beau. Aujourd'hui, il a plu abondamment et comme la mine se trouve en montagne (300 m d'altitude environ), nous étions dans les nuages :



Sur la photo, mon pick-up de chef de chantier et ma pelle. Condamnée à l'inactivité à cause de la météo (merci météo France !). Entre la météo et les contraintes sociales/syndicales (le climat est à ce sujet assez particulier ici ! on est jamais loin de ce que l'on pourrait appeler en métropole un conflit dur) le chantier n'avance pas au rythme que j'espérais. Malgré tout, quand il fait beau, les choses progressent vite. Les bassins sur lesquels je bosse se vident, on commence à déplacer des routes, ouvrir des accès... C'est très intéressant, j'apprends plein de truc sur les pelles mécaniques, les bulldozers et les camions...



A part le boulot, tout va bien ! J'essaie de profiter au maximum du pays dont voici quelques souvenirs :



Rando sur les crêtes qui forment l'épine dorsale de l'île : à gauche la mer de Tasmanie, à droite l'Océan Pacifique...






... vues de l'intérieur des terres : une montagne pas encore pelée pour le bénéfice des metallurgistes avides de Nickel, une masse rocheuse épargnée par l'érosion qui semble échouée sur une forêt de Niaoulis ...





... la côte Ouest à contre jour et en fin de journée...


... la brousse depuis le col d'Amos (un des passages jeepable (et C3-able) entre la côte Est et la côte Ouest).

Comme vous le voyez,je me ballade pas mal et ma petite citroën blanche (ça me change pas trop de ma saxo...) ne démérite pas ! Pourtant les routes ne sont pas excellentes (à part la RT1 Route Territoriale 1 qui longe toute la côte Ouest)) et souvent mal (voire pas du tout) revétues. Mais les paysages qu'elles dévoilent compensent. Ma préférée, celle que je prends tous les jours : la piste qui monte à la mine. Le soir, je descends vers 16h et la vue sur les reliefs qui vont se jeter dans le lagon est magnifique sous la lumière rasante de la fin de journée...




Dans les nouveautés de la semaine passée, ma première CO de l'hémisphère Sud ! Un Orient'show organisé à Nouméa. C'est comme un sprint en encore plus reserré : toutes les balises sont visibles depuis les tribunes, les manches sont ultra-courtes (5 à 7 min) mais la lecture de la carte doit être fine tant les balises sont reserrées (d'autant plus qu'il n'y a pas de code sur les balises pour valider la lecture...) et eventuellement difficiles d'accès (dans le labyrinthe qui est assez rigolo).



Chaque manche se court sur un parcours de 8 à 12 balises (souvent en étoile autour du labyrinthe, ce qui permet d'y revenir souvent). Sympathique mais un peu mou... ça trainait tellement entre les manches que je n'ai pas pu participer aux dernières manches etant donné que j'avais la route de retour à Koumac à m'appuyer. Mais ça été l'occasion de nouer des contacts avec le club. La prochaine course (plus conventionnelle) a lieu dans trois semaines. La brousse locale va me changer de la Forêt de Fontainebleau !

Enfin comme Mercredi était férié (155e anniversaire du rattachement de la Nouvelle Calédonie à la France), je me suis offert un baptème de plongée dans le lagon (qui est maintenant inscrit au patrimoine mondiale de l'UNESCO). Malheureusement, je n'ai pas de photo. Mais c'est réellement magique. Outre les sensations de la plongée avec des bouteille que j'ai découvert à cette occasion, c'est vraiment un plaisir pour les yeux : pleins de poissons tropicaux, de coraux différents, de toutes les couleurs, des gros poissons, des petits et même (un peu plus flippant) des requins... Un grand moment !

Voilà, voilà... Merci à ceux qui ont eu le courage et l'abnégation de me lire jusque là ! Je vous souhaite une bonne fin de journée et vous dis à très bientôt

Bisous

Alain

mardi 23 septembre 2008

I Bergen

Jeg snakke ikke Norsk men jeg vil snakke Norsk.
Eh oui pour l'instant ma maîtrise du Norvégien n'est pas très avancée mais je suis sûr de progresser dans les semaines qui viennent!

Voilà donc environ un mois que je suis arrivé à Bergen et voici enfin les photos très attendues de la ville et de ses alentours.

Mais commençons par présenter la ville. Bergen est la deuxième ville de Norvège avec 248 000 habitants et se situe sur la côte ouest du pays. Elle a la réputation d'être la ville la plus humide d'Europe avec 2250 millimètres de pluie par an (une donnée pour mon collègue météorologue). A titre de comparaison Brest reçoit 1100 mm de pluie par an! Les photos ensoleillées que je vais vous présenter ont donc de la valeur!

Ces célèbres maison de couleurs constituent le Bryggen, quartier de maison en bois qui vaut à Bergen son classement au patrimoine mondial de l'humanité.
La ville est entourée de sept montagnes (De syv fjell). Cette photo montre les luxueuses maisons installées sur les contreforts de Floyen.Il arrive cependant que le ciel se fasse plus menaçant mais Bergen vu d'en haut a toujours autant d'allure.Les habitans de Bergen sont fiers de leurs montagnes et tous les ans à l'occasion d'une course de 35 km ils se font un plaisir de les visiter tour à tour. Le sommet est constitué par le Mont Ulriken (634 m) :Mais je ne saurais vous faire croire que le seul intérêt de Bergen est ses montagnes (Norvégiennes mises à part bien sûr, j'anticipe le commentaire de Ludo). Les rues de la ville sont très sympas bordées de maison en bois Mais comme je les aime bien ces montagnes, je terminerai par le sommet de la commune de Bergen (Gullfjell). Vous avez ici un court aperçu de la ville de Bergen. Il va sans dire que le meilleur moyen de découvrir la ville plus en profondeur est de faire le déplacement. Vous êtes les bienvenus, seuls ou accompagnés, pour un week-end ou plus. N'hésitez pas à passer!

Mais comme Bergen est aussi la porte d'entrée des fjords, je terminerai par un petit entrainement pour vous permettre de vous familiariser avec l'environnement norvégien :
Alors Fjord ou pas?
Un coup à boire à Bergen à la première ou au premier postant un commentaire avec sa réponse.

A bientôt sur la toile. Avant bien sûr de se revoir à Noël. (Mini-Gallouproute?...)

Vincent

dimanche 7 septembre 2008

Les chroniques du 11ème

Voici les chroniques du plus glorieux régiment ayant servi la France, qu'elles servent d'exemple aux jeunes pu-la-pisse.

Ouvrez le ban.
Épisode 100 : la dissolution.

1er septembre de l'an 2008, après avoir servi avec honneur et fidélité, le glorieux 11ème Schmoul est dissout.

Chacun de ses membres, après avoir été chaleureusement remerciés, s'est vu promu au rang de sous-lieutenant. Toutefois malgré l'émotion et les honneurs aucun de ses vigoureux soldats n'est dupe : cette dissolution est avant tout politique. Elle est la cause d'un profond malaise au sein l'état major qui, se souvenant trop bien du coup d'état du 18 fructidor an V, craint la force de cette troupe d'élite sur-entrainé. Sans l'intégrité de son chef, répondant au sobriquet de « Crôtal », elle aurait pu balayer le gouvernement et les troupes régulières en quelques jours et instaurer la loi martial sur le pays.

La mine sombre, les anciens soldats se séparent. « Où vas-tu aller maintenant? » demande, avec l'accent de Rodez, l'un d'eux à son camarade, « Je ne sais pas. Je vais changer d'horizon je pense. Peut être la Norvège. » répond ce dernier. Ils se serrent la main, se lancent un dernier regard puis partent, le sac sur le dos. Leur regard est dur comme l'acier, il s'y reflète les combats endurés, les longues courses au soleil, les infiltrations hivernal ski au pied ainsi qu'une profonde tristesse causé par la séparation de ceux qui ont vécu ensemble.

Fermez le ban.


Ouvrez le ban.
Épisode 101 : retour à la vie civil.

7 septembre de l'an 2008, ramené à la vie civile depuis une semaine les anciens membres du 11ème ont rejoint leurs nouvelles habitations. Certains sont restés en France, d'autre sont partis à l'étranger. Tous noient leur désœuvrement dans l'alcool.

Le Crôtal, certainement le plus affecté par cette séparation, est parti le plus loin possible du pays. Tel les anciens forçats il a rejoint la nouvelle Calédonie. Mais la nostalgie ne peut le quitter puisque même les plus banales statues lui rappelle ses anciennes troupes. Pis, il pense sans cesse au danger encouru par la France : que deviendra le pays s'il est attaqué et que le 11ème, dissout, éclaté au quatre coin de la planète, n'est pas là?

Le respo-bar, Goulou a rejoint les territoires outre-mer où son sexe servirait de moule (et non pas le contraire) à la prochaine fusée Arianne. Sirgue, spécialiste informatique et pingouinologue du régiment, est reparti pour le sud où il se vend comme mercenaire pour un compagnie pétrolière. La Vionne, dit aussi le Prez, est parti dans le grand nord européen pour suivre une spécialisation supplémentaire sur les techniques de combats en milieu enneigé. La Norme, responsable des comptes du régiment, infiltre l'état français pour influer sur les gouvernement et reformer le 11ème. Duke, spécialiste en ratata, est resté en France, où son expertise technique est mise à profit pour construire des bâtiments de guerre pour marins (grecs) sodomites. Groumain se perfectionne en technique de construction. MathieuChe, desespéré par la déroute du bifin et la dissolution du 11ème, continue à perdre ses cheveux. Ludo, faute de mieux, a enfilé cravate et costard (ceci dit c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité). Enfin Thach N'Guyen (EV de combat du régiment) a promis de me tuer si je révélais son occupation secrète actuelle. Quand à moi, exilé en nouvelle France, je rédige les chroniques du régiment (quel gueux ce chroniqueur!) en me saoulant au whisky.

Fermez le ban.

lundi 25 août 2008

Au COeur de Voh

Bonjour à tous,
J'espère que vous allez tous pour le mieux. J'imagine que c'est forcèment le cas pour ceux qui sont encore en vacances. J'espère qu'il en va de même pour ceux qui bossent.
Chose promise, chose due : voici les premières photos de mon séjour calédonien. Que dire ? En fait, c'est grand la Nouvelle Calédonie (500 km dans la grande longueur) : grand et désert. La population (250 000 habitants) est concentrée à Noumé (150 000 habitants) et le reste de l'île (la Brousse) est déserte. Donc pas de station essence (dur dur dans ces conditions de faire 300 km sans tomber en panne sèche si on a pas prévu le coup : j'ai testé pour vous), pas de village le long des pistes : on peut tout à fait faire 50 km de pistes sans trouver âme qui vive (emmerdant quand on s'est embourbé en bagnole (il faut dire que le 4*4 promis par Eramet s'est transformé en citrouille Citroenesque, certe plus eco-friendly, mais nettement moins alerte en terrain varié !) et qu'il faut faire 15 bornes à pied pour trouver de l'aide (testé pour vous aussi !)). L'avantage, c'est qu'on est peinard pour faire du tourisme. Alors allons-y : tout d'abord le Mont d'Or. Ce fut mon premier contact avec la Nouvelle Calédonie, la première rando du premier week-end au dessus de la baie de Nouméa et le premier contact avec le terrain latéritique riche en fer et en nickel.


En poursuivant vers le sud, on travers un des anciens bagnes français (historiquement, la Nouvelle Calédonie est terre de déportation) : cela dit, l'ambiance palmiers-ciel bleu empêche le touriste de s'apitoyer sur le sort des malheureux premiers habitants de l'île (après les kanaks qui sont les habitants natifs de l'île).

Enfin plus au sud, les chutes de la Madeleine vantées par les guides touristiques mais assez décevantes.


Il faut dire que toute la région est en chambardement à cause d'un projet minier de grande ampleur : le brésilien Vale (alias CVRD) a racheté avec le canadien Inco une société qui démarrera dans le mois qui vient la production de nickel dans ce coin de la Nouvelle Calédonie et qui y construit une usine gigantesque d'hydrometallurgie (il parait que cette installation comportera la plus grande usine d'acide sulfurique du monde...). La SLN (Société le Nickel), émanation locale d'Eramet, ne sera alors plus le seul producteur de Nickel sur la Grande Terre. Et les choses vont aller en empirant puisque Xstrata va aussi démarrer la production sur le plus beau gisement de l'île qu'elle a réussi à souffler à la SLN qui subi de plus en plus son statut de société de la métropole "à velleités colonialistes" et perd concessions sur concessions...
Puisqu'on parle mine, autant que je vous présente tout de suite "la mienne" : celle de Tiébaghi implantée à proximité de Koumac dans le Nord de l'Île.



Comme toutes les mines en Nouvelle Calédonie, Tiébaghi est situé sur le sommet de la montagne ce qui permet d'avoir une jolie vue sur la mer mais pose aussi plein de problèmes techniques et environnementaux (en particulier parce que l'on se trouve au sommet des bassins versants ce qui implique que la moindre érosion colore tous les ruisseaux de la région en rouge, couleur latérite, ce qui est assez mal accepté par les riverains). Comme dans toute mine à ciel ouvert, une des préoccupation majeure concerne la gestion des terrains stériles qu'il faut déplacer pour accéder à la minéralisation. Pour l'heure, ces terrains sont stockés sur la verse déjà partiellement revégétalisée que l'on devine derrière la mine. Mais cette verse présente une capacité de stockage limitée (un radar météo limite sa cote maximale, merci Meteo France) et il faut trouver un nouvel espace de stockage. L'idée est alors d'utiliser le fond de la fosse que l'on voit au premier plan, là où il y a tous les bassins : c'est là que l'on stockera le stérile dès que possible. Mais avant cela, il faut préparer la zone de stockage afin d'assurer la stabilité de la future verse qui est un ouvrage définitif et donc drainer toute la zone : le volume de bassin vous convaincra qu'il ne s'agit pas d'une mince affaire ! Enfin, c'est le but de mon stage : construire toutes les infrastructures de drainage nécessaires à la mise en verse. Voilà, voilà : vous savez tout en tout cas presque autant que moi !

Allez, pour terminer, deux photos du week-end dernier. Au programme, le coeur de Voh (vous savez, celui de la couverture du livre La Terre vue du Ciel de Yann Arthus-Bertrand) à 150 km de chez moi. Pour le voir, une petite ascension sur un sommet qui devait faire office de point de vue. Voilà le résultat :
Et pour finir, un coucher de soleil sur la côté Est pour vous souhaiter une bonne journée, une bonne semaine et vous dire à bientôt


Amitiés à tous, portez vous bien et prenez soin de vous


Alain

PS : j'un trouvé un ancêtre de Mr Bras D'Enfant. Ca laisse réveur...