lundi 25 août 2008

Au COeur de Voh

Bonjour à tous,
J'espère que vous allez tous pour le mieux. J'imagine que c'est forcèment le cas pour ceux qui sont encore en vacances. J'espère qu'il en va de même pour ceux qui bossent.
Chose promise, chose due : voici les premières photos de mon séjour calédonien. Que dire ? En fait, c'est grand la Nouvelle Calédonie (500 km dans la grande longueur) : grand et désert. La population (250 000 habitants) est concentrée à Noumé (150 000 habitants) et le reste de l'île (la Brousse) est déserte. Donc pas de station essence (dur dur dans ces conditions de faire 300 km sans tomber en panne sèche si on a pas prévu le coup : j'ai testé pour vous), pas de village le long des pistes : on peut tout à fait faire 50 km de pistes sans trouver âme qui vive (emmerdant quand on s'est embourbé en bagnole (il faut dire que le 4*4 promis par Eramet s'est transformé en citrouille Citroenesque, certe plus eco-friendly, mais nettement moins alerte en terrain varié !) et qu'il faut faire 15 bornes à pied pour trouver de l'aide (testé pour vous aussi !)). L'avantage, c'est qu'on est peinard pour faire du tourisme. Alors allons-y : tout d'abord le Mont d'Or. Ce fut mon premier contact avec la Nouvelle Calédonie, la première rando du premier week-end au dessus de la baie de Nouméa et le premier contact avec le terrain latéritique riche en fer et en nickel.


En poursuivant vers le sud, on travers un des anciens bagnes français (historiquement, la Nouvelle Calédonie est terre de déportation) : cela dit, l'ambiance palmiers-ciel bleu empêche le touriste de s'apitoyer sur le sort des malheureux premiers habitants de l'île (après les kanaks qui sont les habitants natifs de l'île).

Enfin plus au sud, les chutes de la Madeleine vantées par les guides touristiques mais assez décevantes.


Il faut dire que toute la région est en chambardement à cause d'un projet minier de grande ampleur : le brésilien Vale (alias CVRD) a racheté avec le canadien Inco une société qui démarrera dans le mois qui vient la production de nickel dans ce coin de la Nouvelle Calédonie et qui y construit une usine gigantesque d'hydrometallurgie (il parait que cette installation comportera la plus grande usine d'acide sulfurique du monde...). La SLN (Société le Nickel), émanation locale d'Eramet, ne sera alors plus le seul producteur de Nickel sur la Grande Terre. Et les choses vont aller en empirant puisque Xstrata va aussi démarrer la production sur le plus beau gisement de l'île qu'elle a réussi à souffler à la SLN qui subi de plus en plus son statut de société de la métropole "à velleités colonialistes" et perd concessions sur concessions...
Puisqu'on parle mine, autant que je vous présente tout de suite "la mienne" : celle de Tiébaghi implantée à proximité de Koumac dans le Nord de l'Île.



Comme toutes les mines en Nouvelle Calédonie, Tiébaghi est situé sur le sommet de la montagne ce qui permet d'avoir une jolie vue sur la mer mais pose aussi plein de problèmes techniques et environnementaux (en particulier parce que l'on se trouve au sommet des bassins versants ce qui implique que la moindre érosion colore tous les ruisseaux de la région en rouge, couleur latérite, ce qui est assez mal accepté par les riverains). Comme dans toute mine à ciel ouvert, une des préoccupation majeure concerne la gestion des terrains stériles qu'il faut déplacer pour accéder à la minéralisation. Pour l'heure, ces terrains sont stockés sur la verse déjà partiellement revégétalisée que l'on devine derrière la mine. Mais cette verse présente une capacité de stockage limitée (un radar météo limite sa cote maximale, merci Meteo France) et il faut trouver un nouvel espace de stockage. L'idée est alors d'utiliser le fond de la fosse que l'on voit au premier plan, là où il y a tous les bassins : c'est là que l'on stockera le stérile dès que possible. Mais avant cela, il faut préparer la zone de stockage afin d'assurer la stabilité de la future verse qui est un ouvrage définitif et donc drainer toute la zone : le volume de bassin vous convaincra qu'il ne s'agit pas d'une mince affaire ! Enfin, c'est le but de mon stage : construire toutes les infrastructures de drainage nécessaires à la mise en verse. Voilà, voilà : vous savez tout en tout cas presque autant que moi !

Allez, pour terminer, deux photos du week-end dernier. Au programme, le coeur de Voh (vous savez, celui de la couverture du livre La Terre vue du Ciel de Yann Arthus-Bertrand) à 150 km de chez moi. Pour le voir, une petite ascension sur un sommet qui devait faire office de point de vue. Voilà le résultat :
Et pour finir, un coucher de soleil sur la côté Est pour vous souhaiter une bonne journée, une bonne semaine et vous dire à bientôt


Amitiés à tous, portez vous bien et prenez soin de vous


Alain

PS : j'un trouvé un ancêtre de Mr Bras D'Enfant. Ca laisse réveur...



3 commentaires:

Goulou a dit…

Youpiii, des nouvelles!!

Allez, si vous êtes sages, demain je vous montre une fusée!

A+ et amuse toi bien en outre mer Alain!!

Ludo a dit…

OH being, c'est vrai que quand j'étais allé en vacances en nouvelle-calédonie avec mon papa un petit peu geek, un gentil indigéne avait fait une statue de moi quand je m'astiquais la trompe d'éléphant !!

Gros bisous.

Quenting de Manosque

Ludo a dit…

C'est bien beau que le coeur de Voh soit en nouvelle Cal, mais est-ce qu'on sait où se trouve la tête de Voh ?

Ludo