Deuxième article de la longue série "Mes week-ends à Boston", qui vous fait vibrer au bureau le lundi matin et vous lance (peut-être, j'espère) pour une semaine passionnante, j'avais aussi envie de l'intituler "Ma vie, mon oeuvre, mon week-end". Mais bon, la khote moi étant déjà attribuée...
Commençons par le bulletin météo. Samedi, le soleil a fait son grand retour. Du coup, on est passé de 10° à 25° ce week-end, temps estival! Mais bon, le yoyo marche dans les deux sens, et on devrait retrouver nos dix degrés mardi.
Le week-end commençait donc samedi par une balade dans Boston. Quelques constatations s'imposaient : il faisait beau et chaud, les frisbees étaient de sortie sur les pelouses d'Harvard, et surtout les filles s'étaient habillées en conséquence. Avec Amélie, on est encore bien couvert, mais pour les habitants de Boston, c'était plutôt tongs et shorts (en même temps, quand on a -15 tout l'hiver...).
Le soir, nous sommes allés à une soirée organisée par une résidence du MIT, un peu typique. Ici, les soirées sont gratuites, open bouffe avec pleins de pizzas, open soft, mais on paye les bières. Et puis, nuance de taille, boîtes et bars ferment à 2:00am dans cet état puritain. Hier soir c'était 1h, et d'après ce qu'on nous a dit, à 1h un flic met tout le monde dehors! (la MIT police, sans doute...). Sinon, c'était soirée rétro, années 80, ambiance... survoltée!... donc je ne suis pas resté jusqu'au flic. Par contre, en rentrant chez moi, j'eus la bonne surprise de trouver un mail du groupe de CO local, qui me proposait (un peu à l'arrache, c'est vrai) un entraînement pour aujourd'hui dimanche. Je me couchais donc avec le sourire.
Ce matin, 11h, brunch dans une des résidences du MIT. Encore une fois, un open bouffe, qui draine pas mal de monde, et où notre petite communauté française se retrouve. Nous sommes ensuite allés nous poser sur les pelouses du MIT, et le chaud soleil m'a permis de me mettre torse nu, pendant un temps relativement court étant donnée l'hilarité provoquée par la blancheur de ma peau et surtout ma blessure de guerre (indélébile!) en forme de triangle à la base du cou, trace de violents combats datant de juillet dernier (partira, partira pas?).
13h, retour à une résidence du MIT pour un apéro du club francophone autour de TV5 et des résultats électoraux. Du point de vue sociologique, je pense que cela donnait une assez bonne idée de la vie des expatriés, du moins ceux d'Amérique du Nord, qui se rassemblent ainsi pour les grandes occasions, sachant qu'ils ont ce petit territoire européen en commun. Après, il y en a quand même qui t'expliquent qu'après 5 ou 6 ans ici, impossible de repartir travailler en France. Pour info, les français aux US ont majoritairement voté Sarkosy (plus que la moyenne française), tandis qu'au Canada c'est Ségolène qui arrivait en tête.
14h30 : RDV avec Vanessa Wood (un nom pareil, pour la CO ça s'invente pas), orienteuse et étudiante au MIT de son état (et aussi charmante, genre Julie Fournier, mais avec le copain à côté). Nous étions 5 à ce petit entraînement de CO, pas de balise, mais juste des postes à trouver. Bilan : la forêt américaine est assez différente de chez nous. Je passe sur les nombreux écureuils que l'on fait détaler. Il y avait d'assez jolis relief, mais les couleurs de la cartes étaient surtout le vert et le bleu. Du bleu, des lacs à contourner, des rivières où tu te demandes où tu vas traverser, des zones bien marécageuses... Du vert : j'ai fait connaissance avec les ronces locales, autrement plus grosses que les françaises (pour Alain, le monstre des forêts : des ronces pas très denses, mais avec des pics plus longs et des tiges plus résistantes, genre qui te stoppent vite fait). Bon, au milieu il y avait quand même une montée sur des hauteurs, avec une vue magnifique sur toute la ville de Boston, les gratte-ciels, la mer au loin, ça valait le détour.
Au bout d'une heure de course, et de 20 mn d'étirements en attendant les autres coureurs, Vanessa arrive et annonce qu'elle va repartir, pour courir un peu plus (elle fait de la CO depuis deux ans, mais viens de la course à pied). Forcément, je l'accompagne! (en même temps, sinon je restait dans la voiture avec une autre fille qui bossait sa biologie!). Nous voici donc partis pour faire la moitié de la carte, arriver à la fameuse butte, et faire du fractionné à monter et descendre la butte. Elle m'a bien fatigué, sur ce coup-là! Tout cela s'est fait en parlant de la recherche, situations comparées de la France et des US (elle a vécu en France, fait des stages de recherche à Lyon et à l'Ens Cachan, travaillé à la détection de particules dans l'atmosphère par lasers, dans le réseau LMD, Lidar, etc...). Le mieux c'est quand elle m'a dit qu'elle avait fait une double "major" en physique et littérature française, et qu'elle avait étudié les oeuvres des femmes troubadours (qui ont un nom spécial que j'ai oublié), dont le nombre avéré n'était que 9. C'est marrant quand on te parle de ta culture et que toi tu découvres des trucs! (bon, en même temps, c'était un peu pointu!). Après 45 mn de cette séance type Verrières, nous avons enfin remis le cap vers Boston. Enfin, c'était vraiment que du bonheur! J'essaierai de trouver un scanneur au bureau et de vous envoyer la carte. Et on remet ça mercredi, pour l'ouverture de la saison des courses de parcs - sprints autour de Boston!
La conclusion du week-end s'est faite dans un resto typique, genre gros steack, gros moelleux au chocolat, mais surtout la bière d'après CO : après quelques tentatives infructueuses, j'ai trouvé l'équivalent de notre bière blanche allemande!
Voilou, j'espère vous avoir un peu distrait, vous avez le droit de me dire d'écrire moins si vous voulez, et surtout je vous souhaite à tous de passer une super semaine! Amusez-vous dans votre boulot, faites plein de sport pour vous détendre du boulot, et écrivez sur le blog!
A+
Thibaud
Vincent use de son déficit en poids et s'enfonce beaucoup moins dans la neige. L'elan que l'on attendait avec impatience n'a pas daigné se présenter. Le bilan côté faune ne résumera donc à un ecureuil.
ainsi que des traversées de tourbière qui commence à bien dégeler et à être bien humide.
